Résumé : Oscar, jeune aide-soignant de vingt ans, travaille dans une maison de repos d’Oxford, Cedarbrook, élégante bâtisse à proximité de toute une série de college. Un soir, en rentrant du travail, attiré par la musique, Oscar entre dans une église. Il y fait une rencontre qui va bouleverser sa vie… Il y a quelques années maintenant, alors que j’avais 16 ans, j’ai appris en cours de français à écrire des critiques. Pour ce faire, mon professeur de français a fait lire à ma classe toute une série de critiques, dont une, dithyrambique, du « Complexe D’Eden Bellwether ». L’article était d’ailleurs accompagné d’une photo de l’auteur, que ma camarade de classe avait d’ailleurs trouvé fort à son goût (Coucou Céline). Des années plus tard, alors que je me promenais chez Pêle-mêle, je suis retombée sur ce livre, et, par curiosité, j’ai décidé de le lire.
Pour résumer, je dirais que mon opinion concernant ce roman est globalement positive. Tout d’abord, le cadre est très bien décrit, l’ambiance des Campus d’Oxford très bien dépeinte. Ce point me parait important car, à mon sens, l’une des clés de cette histoire est le décalage entre la vie d’Oscar et le cadre où il vit. En effet, il est à sa place, là où il a toujours rêvé d’être, mais n’occupe pas la bonne fonction. Cette ambiance universitaire peut parfois même sembler oppressante pour le pauvre jeune homme, forcé d’admirer de loin ce qui aurait dû être sa vie. Benjamin Wood met ainsi en place une atmosphère bien particulière, qui convient tout-à-fait au personnage qu’il met en scène. Ensuite, j’ai trouvé les thèmes abordés dans le roman très intéressants. J’ai appris ainsi toute une série de choses, que ce soit sur la musique, la philosophie ou la psychologie. Et quel meilleur moyen d’apprendre que par l’intermédiaire d’une histoire ? Ce livre est donc très instructif et développe par ailleurs un autre sujet que j’ai trouvé très intéressant, celui de la limite entre folie et excentricité. Ce dernier aspect m’a poussé à la réflexion, or c’est exactement ce que je recherche dans un livre, qu’il me pousse à réfléchir sur le monde qui m’entoure. J’aimerais ajouter que ce livre est assez prenant, surtout à l’approche des dernières pages. De plus, malgré le prologue, qui en quelque sorte nous dévoile la fin de l’histoire, j’ai trouvé le dénouement plutôt inattendu, et il ne correspondait absolument pas à ce que j’avais pu imaginer en lisant les premières pages (Je pensais plus à un accident… Je n’en dis pas plus.) Malheureusement, certains points m’ont dérangée, dont certains sont peut-être dus au fait qu’il s’agisse d’une traduction. Quoi qu’il en soit, la pauvre francophone que je suis a trouvé que certaines répliques ne sonnaient absolument pas naturellement, et n’étaient pas du tout adaptées à un langage oral. Ainsi, les personnages parlaient « comme dans les livres », ce qui est normal me direz-vous, mais qui n’est pas forcément le cas dans tous les romans que j’ai lus. Sans doute à cause de ce manque de naturel, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. De plus, certains passages m’ont semblé très ennuyeux et étirés en longueur (en particulier les longs récits des après-midis d’Oscar à Cedarbrook, mais également tous les moments routiniers qu’il passe avec Iris, sans parler de cette interminable semaine passée avec ses amis). Je vous conseille néanmoins ce livre, en particulier si vous êtes amateurs de musique et/ou de psychologie. Toutefois, si vous êtes un amateur de romans d’aventure, je ne pense pas que vous y trouverez votre compte. Elise
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AuteursRaphaëlle, 17 ans, grande lectrice, du classique à la science-fiction. Archives
Juin 2019
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