Résumé : Une jeune écrivaine française émigrée à New York vient de perdre son père lorsqu'elle fait la rencontre de l'homme qui s'apprête à bouleverser sa vie. Tandis qu'entourée de ses amis, elle s'efforce de faire son deuil, la jeune femme est forcée de constater que bien qu'il ne soit plus là, son père continue, comme il l'a toujours fait, à s'immiscer dans ses relations amoureuse. En tant que grande admiratrice du travail de Katherine Pancol, et en attendant de lire son nouveau livre, « Trois baisers », j’ai décidé de me tourner vers ses premiers romans, et notamment « Les hommes cruels ne courent pas les rues », dont le titre m’a directement intriguée. Ce titre pourrait s’expliquer en une phrase, qui se trouve sur la quatrième de couverture du livre, et que je trouve particulièrement bien formulée : « Vous connaissez une femme qui a perdu la tête pour un gentil garçon ? ». Il s’agit donc d’un livre sur les relations entre les hommes et les femmes, sur ces femmes qui semblent avoir besoin de souffrir pour vivre pleinement une relation, et surtout sur l’influence d’un père sur la vie amoureuse de sa fille. Ce dernier aspect, je l’avoue, m’a un petit peu troublée. En effet, la confusion entre l’homme, le père, et l’homme, le petit ami, est à mon sens assez malsaine. Pourtant, je me suis laissée prendre au jeu, et emporter dans les méandres des sombres pensées de cette femme, dont Katherine Pancol ne nous dévoile d’ailleurs pas l’identité, ce qui renforce l’attachement et l’identification au personnage. Car en effet, une fois de plus, cet auteur est parvenue à construire un personnage en chair et en os, qui prend vie au fil des pages, avec une réelle personnalité, des centres d’intérêts. Malgré tout, certains passages m’ont mise mal à l’aise, toujours par rapport à la relation au père. J’ai donc achevé cette lecture mitigée : je ne pouvais pas dire que je n’avais pas aimé car j’avais dévoré cette histoire, mais je ne pouvais pas dire non plus que j’avais apprécié car certains points me dérangeaient. J’ai notamment été déçue par la fin : alors que je m’attendais à ce que l’héroïne parvienne à vaincre ses vieux démons, elle finit par épouser un homme très semblable à son père. En outre, ce dernier a eu envers elle une conduite exécrable, et d’un point de vue féministe, le comportement de cette jeune femme, qui se contente de prendre son mal en patience et de rester à disposition de cet homme tandis qu’il voit d’autres femmes, est à mon sens à abolir. Ainsi, la morale de l’histoire n’apparaît pas clairement et semble même tout-à-fait inversée.
Je suis donc restée avec cette drôle de fin en travers de la gorge, jusqu’à ce que je lise « Le bonheur est dans le crime », de Jacqueline Harpman, qui nous livre un roman sur l’inceste absolument répugnant et que j’ai pourtant trouvé assez prenant. Cette histoire m’a amenée à me poser la question : Qu’est-ce qu’un bon livre ? Un livre agréable à lire ou un livre bien écrit ? J’ai alors repensé aux « Hommes cruels ne courent pas les rues » et en suit arrivée à la conclusion que puisque ce livre est bien écrit (dans un style oral certes déroutant mais traduisant à merveille le dialogue intérieure de l’héroïne), et puisque je l’ai lu en quelques jours à peine, alors il s’agit pour moi d’un bon livre. Quant aux aspects qui m’ont dérangée, à la réflexion, peut-être nous permettent-ils justement de nous pousser à nous poser certaines questions sur la nature humaine et ses aspects parfois contradictoires et destructeurs.... Et concernant cet apparent « happy end », je le trouve finalement très original. En effet, il faut avouer qu’un véritable happy end (la rencontre avec un homme gentil avec qui elle parviendrait à avoir des relations saines sans systématiquement penser à son père) serait assez peu crédible, voire un peu « tarte à la crème ». En conclusion, je vous conseille la lecture de ce livre, car bien qu’il suscite en nous des sentiments controversés, il suscite la réflexion, ce qui est assez rare de nos jours. Effectivement, à l’heure actuelle, la plupart des livres présentent une histoire à lecture unique, très premier degré, et rares sont les romans qui provoquent de réels débats. Elise
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Résumé : Le monde d’Elena est en danger, et seule elle peut le sauver, grâce ces mystérieux pouvoirs ! Soutenue par ses amis de toutes origines, arrivera-t-elle à gagner ce combat ? Et si, leur plus grand ennemi n’était pas celui qu’on croit ? Avant, la vie d’Elena était ordinaire … Mais lorsqu’elle découvre ses pouvoirs, la jeune fille perd tout à cause d’un être maléfique. Jusqu’ici, rien de très original. Mais cette histoire se démarque grâce à son univers fascinant. Effectivement, James Clemens l’a entièrement créé, avec ses créatures, ses pouvoirs, ses mythes,… Nous découvrons d’abord ce monde avec Elena, puis, au fil des pages, viennent s’ajouter d’autres personnages, dont l’auteur nous partage les ressentis. Cet aspect est très intéressant car ils viennent d’endroits ou même d’époques très différentes et ne perçoivent pas de la même manière une même situation. Ces différents points de vue font avancer très vite l’histoire, et l’empêchent donc de stagner. Toutefois, malgré leurs nombreuses divergences, les personnages possèdent un point commun : ils découvrent tous un monde nouveau, tel qu’ils ne pouvaient se l’imaginer : toutes leurs certitudes s’effondrent.
En outre, l’intrigue se complexifie au fur et à mesure de la saga, s’amplifie et prend de plus en plus de profondeur au fil des tomes. En effet, dans le premier livre, la frontière entre bien et mal est nette. À partir du second, elle s’efface, et la révélation de certaines informations permet de voir l’ensemble des événements sous un angle très différent. De plus, l’auteur est parvenu à tisser des liens touchants pour unir ses personnages, sans tomber dans les clichés ou la banalité. Les couples formés sont simples, émouvants,… Cependant, une de ces passions m’a mise profondément mal à l’aise (en raison de la grande différence d’âge entre Erril et Elena). Ce n’est toutefois qu’un avis personnel, et malgré ce détail, je conseille cette saga à tous les fans d’héroic-fantasy. Rapha |
AuteursRaphaëlle, 17 ans, grande lectrice, du classique à la science-fiction. Archives
Juin 2019
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