Résumé : Raphaël, jeune écrivain célèbre, et Anna, interne en médecine, sont sur le point de se marier, lorsque la jeune fille, soucieuse de ne pas fonder cette nouvelle vie à deux sur un mensonge, décide de s'ouvrir à son fiancé et de lui dévoiler une part de son histoire enfouie en elle depuis des années. Mais Raphaël prend peur et s'enfuit. Quand il revient, la femme qu'il aime a disparu... Il entreprend alors de fouiller dans le passé d'Anna pour la retrouver. Cette semaine, j’aimerais m’attarder sur un auteur qui depuis quelques années maintenant remporte un immense succès, tous publics confondus, Guillaume Musso. D’une manière générale, et après avoir lu quelques-uns de ces livres, je dois bien admettre que cet auteur a le don de raconter des histoires et de tenir son lecteur en haleine. Cependant, les thèmes abordés sont répétitifs. En effet, le personnage du jeune écrivain des bas quartiers qui a su s’élever par sa détermination et son travail revient dans presque tous ses livres. En outre, il est très souvent question de drogue, de criminalité et de suicide.
Malheureusement, « La fille de Brooklyn » ne fait pas exception à la règle et présente tous les ingrédients d’un Musso classique : drogue, enlèvement, suicide, écrivain au passé tourmenté. J’ajouterais que l’écriture du romancier a tendance à frôler le cliché. Ceci dit, cet aspect est tout-à-fait assumé, puisque Musso affirme au travers du personnage de Raphaël que la réalité est parfois très caricaturale, qu’on le veuille ou non. Par ailleurs, certains aspects de la personnalité des personnages m’ont semblé assez superficiels. Ainsi, le calme de Raphaël et face à la disparition de sa fiancée et sa décision de ne pas alerter la police me paraissent assez aberrants, voire irresponsables. Ce dernier point me fait penser que Musso ne pousse pas suffisamment loin la construction de la psychologie de ses personnages, pour se concentrer sur son intrigue. Ces derniers n’ont dès lors pas de réelle personnalité, ou une personnalité empruntée aux héros de ses précédents romans. De plus, les allusions fréquentes à des poètes et auteurs illustres, qui à petites doses pourraient apporter un plus à l’écriture, donnent plutôt l’impression que l’écrivain chercher à faire étalage de sa culture. Pourtant, je dois reconnaître que j’ai passé un bon moment en lisant ce livre. Effectivement, si les personnages sont assez peu attachants, l’intrigue est en revanche extrêmement bien construite. Par ailleurs, Guillaume Musso parvient à maintenir l’attention de son lecteur tout le long du récit en semant adroitement divers rebondissements au travers de son histoire, et à le surprendre jusqu’à la fin. Ainsi, les dernières questions en suspens sont résolues par un élément inattendu, qui met en lumière certains détails du début de l’histoire. On comprend alors le rôle de Marc dans cette affaire, ses motivations, la raison pour laquelle il déconseille à Raphaël d’appeler la police, et soudain ce personnage effacé qui jouait un simple rôle d’enquêteur prend de la profondeur. En conclusion, malgré son manque de subtilité, j’ai apprécié la lecture de cet ouvrage plein de suspense, et je pense que je continuerai de lire les livres de cet auteur à mesure qu’ils sortiront. Il ne s’agit certes pas d’un monument de littérature française, mais d’un livre idéal pour se détendre après une longue journée. Je souhaiterais également mentionner certains ouvrages du même auteur qui, bien que reprenant certains des thèmes récurrents mentionnés plus haut, sortent de l’ordinaire de par leur dimension fantastique, comme c’est le cas de « La fille de papier », « Seras-tu là » et enfin « Demain », qui selon moi est le plus original de tous. Elise
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Résumé : Seule une haie sépare ces deux familles. D'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre Laetitia et David. Puis, arrive l'accident. Le drame. À présent, la complicité a disparu. Seule reste la haine. Habituellement, je ne lis jamais d’auteurs belges (gros défauts que je m’efforce désormais de corriger). Mais je devais écrire une critique cotée, en français, qui porte sur le roman ‘’derrière la haine’’ de Barbara Abel.
J'ai donc commencé à lire ce livre pour l'école. Cependant, rapidement, je me suis plongée dans cet univers plein d’angoisse, d’horreur,... Je l'ai dévoré en deux soirées, et une fois fini, j’ai couru le plus vite possible acheter le suivant. Tout d’abord, la Belge instaure, dès le début, un climat de malaise. En effet, le thriller débute avec une confrontation très violente entre Tiphaine et Laetitia. La suite détaille une amitié profonde parmi les quatre adultes. Alors, je me suis demandée :pour quelles raisons des amies, auparavant si proches, en étaient-elles venues à se détester à ce point ? Ensuite, cette histoire est très émouvante parce que la romancière a choisi d'aborder un des thèmes les plus pénibles qu'il soit : le deuil d’un enfant. Sa plume magnifique décrit extraordinairement ce qui n’a pas de mots : l’accablement, la colère et la culpabilité des parents. Qui est responsable de la mort de Maxime ? Tiphaine ? Laetitia ? Puis, les personnages sont très profonds. C’est-à-dire que leurs psychologies sont très poussées. L’écrivaine excelle à raconter, grâce à une maitrise parfaite des dialogues et descriptions, la complexité d’une personnalité. J’ai suivi avec passion leurs peurs, leurs états d’âmes, leurs évolutions,… ainsi, j’ai compris comment une personne ordinaire pouvait se transformer en gorgone assoiffée de sang, et…d’amour. De plus, j’ai remarqué la justesse des attitudes de Milo. Effectivement, les réactions de celui-ci face à la perte de son meilleur ami sont tout-à-fait réalistes. En outre, j’ai adoré Ernest, personnage pourtant secondaire. C’est que j’ai trouvé sa vie fascinante et son objectif admirable. Son caractère franc m’a touché et son humour m’a fait rire. Par ailleurs, ce livre est très intéressant d’ un point de vue humain car il pose une question existentielle : d’où vient la haine ? Et dans ce cas-ci, le crime est-il une vengeance, ou plutôt une tentative désespérée de retrouver le bonheur ? A mon sens, il s'agirait d'un subtil mélange des deux... Mais, à vous de décider. Enfin, bien que présent tout le long du livre, le suspense des dernières pages est tout bonnement insoutenable ! L’auteur, tel une araignée, a brillamment tissé sa toile : les passages, qui, à la première lecture semblaient n'avoir aucun intérêt trouvent leurs justifications dans le final. Les pièces du puzzle se mettent en place pour former une intrique terrifiante. En conclusion, Derrière la haine est un roman très émouvant sur l’humanité, avec des personnages intrigants et un rythme haletant qui monte en crescendo, qui vous séduira certainement. Rapha Résumé : Joséphine, universitaire brillante d'une quarantaine d'année, chercheuses au FNRS, spécialiste du 12e siècle et enfin mère de deux fillettes, voit sa vie basculer le jour où son mari la quitte pour une esthéticienne du nom de Mylène et part avec cette dernière élever des crocodiles. Cet événement marque le début d'une nouvelle ère pour Joséphine ... Pour ce premier article, j’aimerais vous faire découvrir un livre qui me tient particulièrement à cœur, Les yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol. J’ai découvert ce livre tout-à-fait par hasard, attirée par son titre intrigant et sa couverture colorée. Je l’ai donc acheté, puis, prise par mes examens, l’ai oublié sur mon étagère. Ce n’est donc que quelques mois plus tard que, me rappelant de son existence, j’ai décidé un matin de l’emporter avec moi pour me tenir compagnie dans le train. J’ignorais alors que je m’étais lancée dans la lecture de sept tomes de plusieurs centaines de pages chacun…
J’ai donc tout de suite accroché à l’univers et au style de Katherine Pancol, qui a su transformer mes longs voyages en train en un rendez-vous quotidien accompagné de personnages plus attachants les uns que les autres. C’est d’ailleurs le premier point que je souhaiterais développer : les personnages. En effet, ceux-ci sont tout-à-fait contrastés, de la méchante Henriette à la pauvre Joséphine, la douceur incarnée, en passant par sa fille, Hortense, au caractère bien trempé mais néanmoins extrêmement touchant. L’auteur développe ainsi un très large éventail de personnages, ne se bornant pas à nous décrire les personnalités des principaux protagonistes, puisqu’elle s’attarde également sur les personnages secondaires. Ensuite, je voudrais souligner la manière habile par laquelle Katherine Pancol souligne toute une série de petits détails de la vie quotidienne, qui nous font voir le monde autrement, et lui donne même une certaine poésie. Enfin, du point de vue de l’intrigue, elle est multiple, ce qui confère à ce roman une grande richesse et lui permet de mieux refléter ce qu’est réellement la vie. Effectivement, la vie de chacun est traversée de multiples histoires, et il arrive, comme le décrit si bien ce roman, que l’histoire d’un autre traverse la nôtre, pour n’en former plus qu’une. En conclusion, je vous conseille vivement la lecture de ce livre, qui m’a réellement bouleversée. Elise |
AuteursRaphaëlle, 17 ans, grande lectrice, du classique à la science-fiction. Archives
Juin 2019
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