Résumé : Tessa, 18 ans, est une maniaque du contrôle. De son emploi du temps à sa garde-robe, elle ne laisse rien lui échapper. Mais alors qu’elle entre à l’université, une rencontre va bouleverser sa vie. Hardin Scott, bad boy percé et tatoué, lui fait perdre pied. Pour lui, elle est prête à lâcher prise, quitte à sacrifier sa vie parfaite. Je n’avais jamais entendu parler d’After avant sa sortie au cinéma. La bande-annonce ne m’avait absolument pas donné envie d’en savoir plus et j’avais donc beaucoup d’a priori par rapport à cette saga. Par ailleurs, je n’ai eu que des échos négatifs de ce film, décrit comme très banal comparé à ce qu’était initialement l’histoire d’Anna Todd. Cependant, ces critiques provenant de personnes qui disaient avoir apprécié les livres, j’ai été interpellée. Aussi, ma curiosité l’a emporté et j’ai décidé de lire au moins le premier tome, pour me faire ma propre opinion.
Et je n’ai pas été déçue ! Les personnages sont travaillés et attachants. La narration a beau être simple, le lecteur se représente sans aucun mal Tessa et Hardin, si bien que l’on se retrouve rapidement très impliqué dans leur histoire. Aussi, contrairement à ce qu’on pourrait penser, je ne trouve pas cette histoire si « cliché » qu’il n’y parait. En effet, le synopsis de base manque d’originalité, mais au fil des chapitres, Tessa et Hardin apparaissent plus profonds qu’il n’y parait. De plus, alors que la plupart des livres de ce genre auraient tendance à se terminer en happy-end, cette relation est indubitablement toxique. Or, la complexité et le paradoxe de ce genre de relation est très bien décrit. Et … j’avoue avoir un faible pour les histoires qui se terminent mal. Mais le principal atout – et le secret du succès - de ce livre est certainement son addictivité. Les pages se tournent toutes seules, les mots s’enchaînent les uns aux autres, les scènes défilent à toute allure. Sitôt ma lecture achevée, j’ai couru acheter la suite … qui était en rupture de stock! Bien entendu, ce livre n’est pas un chef d’œuvre de littérature. Au contraire, le style est très peu travaillé, je ne compte pas le nombre de « Il est trop beau » et de « Je ne pourrais pas le supporter ». De plus, j’ai eu, au cours de ma lecture, l’impression que le texte avait été édité « à la va-vite ». Effectivement, plusieurs répliques ne sont pas marquées par des tirets. Cela revient à plusieurs reprises dans le texte et je dois bien admettre que, pour un livre qui est censé être un « phénomène mondial », j’ai été étonnée qu’aucun correcteur ne semble avoir pris la peine de relire le manuscrit. Malgré tout, les points positifs surpassent les points négatifs, si bien que je lirais, sans hésitation, la suite de la saga et me régale d’avance d’en apprendre plus sur ces personnages. D’autant plus que la fin du premier tome est à couper le souffle ! En effet, je ne pense pas qu’il faille adopter un point de vue trop « snob » par rapport à ce genre de littérature. Oui, ce n’est pas du Victor Hugo, et alors ? Personne n’est Victor Hugo, à part Victor Hugo lui-même, et ce n’est pas une raison pour ne pas écrire. Au fond, dans ce cas précis, le style n’a pas vraiment d’importance, car Anna Todd parvient à nous emporter au travers de cette histoire, et d’après ce que j’ai lu, a même suscité quelques vocations. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre et au fond, n’est-ce pas le plus important ? Elise
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Résumé : Jeanne est une fille du 19e siècle qui appartient à une classe aisée. Très jeune, elle est envoyée au couvent, pour parfaire à son éducation, de telle manière que, lorsqu’elle en sort à 17 ans, elle ne sait rien. Ignorante du monde et de ses réalités, la jeune fille se marie précipitamment, avec un homme dont les manières avenantes se révèlent rapidement n’être qu’artifices. Pour survivre à l’échec de sa vie, Jeanne se réfugie dans la religion et l’amour maternel. Mais elle n’y trouvera que de nouvelles déceptions… Lorsque Jeanne sort du couvent, sa vie n’est pas encore écrite. Elle ne sait pas qui elle épousera, où elle voyagera, … Rapidement, le mystère disparaît. Un seul chemin s’offre à elle, avec de nombreuses peines, mais aussi des joies.
J’avais lu de nombreuses critiques très positives d’Une vie, et je m’attendais donc à être immédiatement séduite. Cela n’a pas été le cas, peut-être à cause de mes trop grandes attentes. J’ai pris quelques jours pour finir les premières pages, tant elles me semblaient descriptives. Et puis, je suis arrivée à la description de Lison. Le portrait de cette femme, si effacée dans sa vie qu’elle apparaît à peine, m’a beaucoup touchée. Après cela, je n’ai pu me détacher de ce roman avant de l’avoir terminé, émue jusqu’à la fin. Plongée dans la vie de Jeanne, nous ressentons ses déceptions, ses amours, ses évolutions, d’adolescente ignorante à vieille femme ruinée. Nous percevons également sa perception du temps, si précise au début, et puis plus vague à mesure que les années passent et qu’elles s’engluent dans la routine. L’ensemble de cette personnalité complexe, que ce soit son amour obsessionnel pour son fils ou son dégoût pour ‘‘les choses de la chair’’, est décrite avec un grand talent. Les phrases de Maupassant sont précises, descriptives mais (sauf au début) jamais ennuyeuses. Elles nous entrainent dans ce décor magnifique et décalé d’un château en pleine campagne, au 19e siècle. La magie de ce lieu et de cette époque est tout simplement envoûtante car elle m’a rappelé les contes de mon enfance, et aussi mes cours de Français (j’avais eu mon examen deux jours avant). C’est dans ce paysage romanesque que vivent Jeanne, ses parents, son mari… Jeanne est au centre du récit mais les autres personnages ne manquent pas de consistance. Ainsi, le comportement de son mari est assez réaliste, ce qui va d’ailleurs entraîner bien des malheurs pour la jeune femme. Malgré ces nombreuses déconvenues, une Vie n’est pas un roman triste. Maupassant nous livre ici un message sur la vie, certes mitigé, mais que personnellement je trouve très juste : « La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. » Rapha |
AuteursRaphaëlle, 17 ans, grande lectrice, du classique à la science-fiction. Archives
Juin 2019
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