Résumé : Jeanne est une fille du 19e siècle qui appartient à une classe aisée. Très jeune, elle est envoyée au couvent, pour parfaire à son éducation, de telle manière que, lorsqu’elle en sort à 17 ans, elle ne sait rien. Ignorante du monde et de ses réalités, la jeune fille se marie précipitamment, avec un homme dont les manières avenantes se révèlent rapidement n’être qu’artifices. Pour survivre à l’échec de sa vie, Jeanne se réfugie dans la religion et l’amour maternel. Mais elle n’y trouvera que de nouvelles déceptions… Lorsque Jeanne sort du couvent, sa vie n’est pas encore écrite. Elle ne sait pas qui elle épousera, où elle voyagera, … Rapidement, le mystère disparaît. Un seul chemin s’offre à elle, avec de nombreuses peines, mais aussi des joies.
J’avais lu de nombreuses critiques très positives d’Une vie, et je m’attendais donc à être immédiatement séduite. Cela n’a pas été le cas, peut-être à cause de mes trop grandes attentes. J’ai pris quelques jours pour finir les premières pages, tant elles me semblaient descriptives. Et puis, je suis arrivée à la description de Lison. Le portrait de cette femme, si effacée dans sa vie qu’elle apparaît à peine, m’a beaucoup touchée. Après cela, je n’ai pu me détacher de ce roman avant de l’avoir terminé, émue jusqu’à la fin. Plongée dans la vie de Jeanne, nous ressentons ses déceptions, ses amours, ses évolutions, d’adolescente ignorante à vieille femme ruinée. Nous percevons également sa perception du temps, si précise au début, et puis plus vague à mesure que les années passent et qu’elles s’engluent dans la routine. L’ensemble de cette personnalité complexe, que ce soit son amour obsessionnel pour son fils ou son dégoût pour ‘‘les choses de la chair’’, est décrite avec un grand talent. Les phrases de Maupassant sont précises, descriptives mais (sauf au début) jamais ennuyeuses. Elles nous entrainent dans ce décor magnifique et décalé d’un château en pleine campagne, au 19e siècle. La magie de ce lieu et de cette époque est tout simplement envoûtante car elle m’a rappelé les contes de mon enfance, et aussi mes cours de Français (j’avais eu mon examen deux jours avant). C’est dans ce paysage romanesque que vivent Jeanne, ses parents, son mari… Jeanne est au centre du récit mais les autres personnages ne manquent pas de consistance. Ainsi, le comportement de son mari est assez réaliste, ce qui va d’ailleurs entraîner bien des malheurs pour la jeune femme. Malgré ces nombreuses déconvenues, une Vie n’est pas un roman triste. Maupassant nous livre ici un message sur la vie, certes mitigé, mais que personnellement je trouve très juste : « La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. » Rapha
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AuteursRaphaëlle, 17 ans, grande lectrice, du classique à la science-fiction. Archives
Juin 2019
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