Résumé : Alors que Joséphine déprime, Hortense voit sa carrière décoller grâce à la vieille Eléna. La petite Zoé, quant à elle, poursuit ses études et envisage dedevenir nonne, tandis que son cousin Alexandre souhaiterait ouvrir sa propre galerie d'art. Pendant ce temps, à Saint-Chaland, Stella réalise que bien qu'il soit mort, le souvenir de Ray ne cessera jamais de la hanter. Ces souvenirs sont d'autant plus douloureux qu'Adrian s'éloigne de jour en jour, obsédé par son désir de créer sa propre entreprise, à l'insu d'Edmond Courtois. Vous le savez, j’adore Katherine Pancol. J’aime sa manière d’écrire, ses personnages, son don de nous faire voir la vie d’une certaine façon, comme une mosaïque de détails qui, en définitive, finissent par faire sens. J’ai donc été ravie d’apprendre qu’elle avait décidé de nous offrir un septième volume des aventures de Joséphine, Hortense, Zoé, Stella, Tom et j’en passe. J’ai cependant été étonnée par le titre, et même un peu déçue de ce choix. En effet, je pense que je n’aurais jamais lu « Les yeux jaunes des crocodiles », « la valse lente des tortues » et « les écureuils de central park sont tristes le lundi » si leurs titres n’avaient pas été aussi originaux. A côté, « Trois baisers » m’a semblé un peu fade. Toutefois, il ne faut jamais juger un livre à sa couverture et encore moins à son titre, qui n’est pas toujours forcément représentatif de son contenu. Je me suis donc plongée dans ces quelques 835 pages avec voracité.
Dès les premières lignes, j’ai eu comme l’impression de retrouver une famille, et tout un petit monde que j’avais dû quitter à contrecœur il y a un peu plus d’un an. En effet, je me répète, mais je trouve ces personnages extrêmement inspirants, et en particulier le personnage d’Hortense, que l’auteur a d’ailleurs énormément développé dans ce tome. En revanche, il me semble qu’elle a négligé certains personnages, notamment Joséphine, qui n’a absolument aucune utilité dans ce roman, et qui ne fait rien à part être déprimée à cause de sa ménopause. J’ai trouvé cela très dommage pour un personnage aussi profond et intéressant que celui de Joséphine, mais je conçois tout à fait que l’écrivain ait souhaité renouveler l’histoire en créant une histoire principalement axée autour d’Hortense et Adrian, dans laquelle Joséphine n’avait malheureusement pas sa place. J’espère néanmoins que Katherine Pancol ne s’arrêtera pas là et offrira à Joséphine une fin digne d’elle, dans un prochain tome peut-être. Du point de vue de l’intrigue, elle est plutôt bien construite. Les pièces du puzzle arrivent à point nommé, et se mettent en place progressivement. Ainsi, comme dans les trois volumes de Muchachas, les deux familles continuent d’évoluer chacune de leur côté, mais le destin, d’une manière ou d’une autre, finit toujours par les réunir. En outre, les thèmes abordés sont très variés et intéressants. Katherine Pancol dénonce notamment la violence conjugale sur un ton que je trouve très juste. Mais il est également de sujets plus généraux, qui nous concernent tous d’une certaine manière, tels que l’ambition et la confiance en soi. Cependant, dire que je suis totalement conquise par ce roman serait un mensonge. Effectivement, certaines scènes à mon sens trop « mystiques » me restent en travers de la gorge. Ainsi, je ne comprends pas vraiment l’intérêt d’ajouter à l’histoire de la « magie », par l’intermédiaire du personnage de Junior. Ce dernier était assez intéressant à ses débuts, quand il était simplement surdoué, mais dès le moment où il commence à utiliser la télépathie et à contrôler les esprits de ses semblables, il m’a semblé que l’histoire dérapait. Certains passages m’ont également semblés assez malsains. Par exemple, l’évolution de la relation d’Hortense et Junior, ainsi que toutes les scènes où intervient Zbig, que je trouve extrêmement dérangeant. Malgré cela, pour terminer sur une note positive, j’aimerais ajouter que j’ai beaucoup aimé un des personnages introduit dans ce septième tome, à savoir Camille Grassin, qui m’a beaucoup touchée. Pour conclure, j’ai été un peu interloquée par la tournure que prenaient les événements, en particulier à cause de Junior, un personnage qui d’après moi a complètement dérapé et n’a plus ni queue ni tête. Mais je suis loin de regretter cette lecture, qui m’a rappelé avec nostalgie la sensation que j’avais éprouvée lorsque j’ai découverts ces livres, alors que je n’avais plus lu depuis un certain temps. Katherine Pancol restera celle qui m’a fait redécouvrir la lecture à une période où c’était exactement ce dont j’avais besoin. Elise
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AuteursRaphaëlle, 17 ans, grande lectrice, du classique à la science-fiction. Archives
Juin 2019
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